Je suis vraiment reconnaissant que Dieu ait opéré de telle manière que la Bible a eu ce tel impact dans ma vie. Quelqu’un a dit une fois, « Quand tout s’écroule, il vous reste encore Jésus. » Ou autrement dit, « Quand rien ne fonctionne, quand vous n’avez plus rien ni personne, il vous reste encore la Parole de Dieu. »
Souvent de simples versets de la Bible sont presque devenus mes amis, surtout ceux que j’ai pu expérimenter, ceux qui m’ont aidé à traverser mes expériences les plus difficiles. Il m’est arrivé occasionnellement qu’un seul mot dans le verset prenait une grande importance pour moi. Comme par exemple dans le dernier chapitre de l’Ecclésiaste.
Il semble que ce livre ait été écrit par Salomon même si ce n’est pas dit explicitement. Il comporte de multiples similitudes avec les Proverbes de Salomon. Mais aussi il comporte quelques passages qui ont fait qu’il a failli être retiré du canon biblique établi dans le passé. Comme vous le savez, on dit que Salomon fut l’homme le plus sage qui ait vécu.
Mais on dit aussi que Salomon « aima beaucoup de femmes étrangères » (1 Rois11) et que « ses femmes détournèrent son cœur » (1 Rois11 :4) Aussi étrange que cela paraisse, il n’y avait pas de loi spécifique contre le fait d’avoir plus que d’une femme dans les lois de Moïse. Il est dit que « Il n’aura pas un grand nombre de femmes. » (Deutéronome 17 :17). Dans l’ancien testament plusieurs grands personnages eurent plusieurs femmes et rien d’autre ne fut mentionné. Mais la Bible dit que Salomon eut « sept cents femmes et trois cents concubines. » (1Rois 11 :3) Beaucoup d’entre elles étaient étrangères qui adoraient d’autres dieux et l’entrainèrent à construire des temples pour ceux-ci en Israël.
En bref, Dieu dit à Salomon qu’après sa mort, Israël serait divisé et que seules les tribus de Juda et Benjamin resteraient fidèles à la maison de David. (1 Rois 11). Salomon sût dans ses vieux jours que, comme on dit aujourd’hui : « les jeux sont faits ». Les jours glorieux sont passés. Les choses ne sont plus comme au temps de son père David et même comme dans les premières années de son propre règne.
Dans l’Ecclésiaste 12 on trouve un chapitre particulièrement mélancolique. « Et souviens-toi de ton créateur dans les jours de ta jeunesse, avant que soient venus les jours mauvais, et avant qu’arrivent les années dont tu diras : je n’y prends point de plaisir. » (Ecc12 :1) C’est comme la plainte d’un père brisé qui demande à ses enfants de donner un sens à leur vie avant les mauvais jours. Salomon devait savoir qu’il était dans cette mauvaise période. Plus de la moitié du chapitre 12 est sur ce ton, un peu mélancolique, un peu triste et abattu.
Mais quand vient le verset 9, on lit : « parce que le prédicateur était sage, il a encore enseigné la connaissance au peuple : et il a pesé et sondé et mis en ordre beaucoup de proverbes. » Ecc.12 :9) Et la description du prédicateur continue. Salomon parlait certainement de lui-même cherchant encore « des paroles agréables ». (Ecc.12 :10) Ce passage me parle toujours autant. Je m’imagine Salomon dans ses dernières années. Il savait peut être et ressentait que d’une certaine manière la gloire l’avait quittée ainsi qu’Israël et que des temps durs allaient arriver.
Mais ce mot « encore » me poursuit en quelque sorte. Il a encore enseigné à son peuple la sagesse, bien après avoir commis des péchés graves et avoir été exposé. Il est resté encore fidèle à son appel et à ses talents. Il a encore nourrit les brebis du Seigneur. Dans son cas, son talent était de rechercher la sagesse et de l’exprimer dans des proverbes.
Mais en quoi cela nous concerne nous ? En quoi cela me concerne moi ? Paul nous dit que nous devons prêcher la parole « en temps et hors du temps » (II Timothée 4 :2) Il dit aussi de le faire avec « de l’endurance dans une œuvre qui est bonne. » (Romains2 :7) Cela me rappelle en quelques sortes l’histoire de Ruth et Naomi sur laquelle j’ai écrit il y a quelques temps. On pourrait penser qu’on est fini, usé, dépassé, une coquille vide par rapport à ce qu’on était. Les années fructueuses semblent être derrière nous et on se sent inutiles juste bons à mourir dans notre coin. Mais ce n’est pas vrai. Salomon « a encore enseigné la sagesse au peuple. » Encore…, même si ce n’était plus comme dans ses années glorieuses, il est resté fidèle à son appel et son ministère.
Ne pensez-vous pas que Dieu nous veuille encore ainsi ? Salomon a continué à être fidèle à sa compétence, ses dons, son appel. Peut être pressentait-il que Paul plus tard allait écrire « Dieu ne regrette pas ses dons et son appel. » (Romains 11 :29). C’est vrai pour lui, même après que ses péchés l’aient mis KO. Combien d’entre nous ressentons que nos péchés nous ont aussi mis KO ? Ou peut être ceux des autres ? Si c’est vrai rappelez- vous de Ruth et de Salomon. « Encore. »
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